La France Mutualiste investit dans la protection de la faune marine aux îles Galápagos

Quand le secteur de la finance se plie en quatre pour innover en faveur de l’environnement, cela aboutit à une réduction d’1,63 milliard de dollars de la dette extérieur de l’Equateur permettant de financer à hauteur de 450 millions de dollars la protection de la faune marine dans les îles Galápagos. Cet « échange dette-nature » est le plus important jamais enregistré. Retour sur une opération d’avenir à laquelle participe La France Mutualiste.

Galapagos

« Les îles Galápagos sont traversées par d'importants courants à l'origine d'un des écosystèmes marins les plus riches au monde. Leurs eaux représentent donc un trésor de biodiversité à préserver », explique Pierre Laly, gérant obligataire à La France Mutualiste.  

Un gérant obligataire concerné dans le cadre de ses fonctions par la préservation des océans ?  

Oui, et un nombre croissant d’acteurs du secteur de La Finance se saisissent du sujet : « Une quinzaine d’investisseurs dans le monde, dont La France Mutualiste et deux autres acteurs français, ont contribué à l’échange dette-nature réalisée par le Galápagos Life Fund.  

Dans les faits, des détenteurs de la dette externe équatorienne ont accepté de se dessaisir d’une dette initiale de 1,63 milliard de dollars d’obligations, quand d’autres ont en ont acheté pour 656 millions de dollars, avec la garantie conjointe de la Banque Américaine de Développement et l’organisme fédéral DFC (US International Development Finance Corporation), dont les signatures sont très respectées par les marchés financiers.  

En échange, l’Equateur s’engage à financer la protection de la faune marine des îles Galápagos en alimentant le Galápagos Life Fund (GLF) à hauteur de 450 millions de dollars. »

L’utilisation des fonds sur le terrain

Les sommes versées à l’Equateur vont permettre au pays d’Amérique-du-Sud de mener une politique volontariste comprenant une extension de la réserve marine avec contrôle, un suivi et une surveillance accrue, une sensibilisation des pêcheurs et une gestion d’une pêche durable, un développement des recherches scientifiques, une éducation environnementale de la communauté locale et un développement de l’éco tourisme. 
« Ce programme est innovant et s’inscrit dans la continuité de ce qui a été réalisé par le Costa Rica ces dernières années », abonde Boris Jacquet, directeur investissements et trésorerie de La France Mutualiste. « Ce pays a également étendu sa zone de protection de la faune marine, allant jusqu’à modifier sa constitution pour l’environnement, ce qui lui a permis de développer son économie grâce à l’éco tourisme. Les zones du Costa Rica et de l’Equateur cumulées formeront une large zone de protection de la faune marine », se félicite-t-il.

La contribution de La France Mutualiste

La France Mutualiste est l’un des douze investisseurs institutionnels sollicités pour acheter ce type d’obligation, à hauteur de 20 millions d’euros. 
« Mettre au service de la protection de la planète et de sa biodiversité une partie de notre capacité d’investissement est une évidence. Pour nous, une épargne mutualiste se doit d’être responsable. L’épargne cumulée de nos adhérents représente une force collective qui doit bénéficier à chacun d’entre eux, et au-delà à la protection de l’environnement, à l’emploi local, à l’insertion, entre autres », rappelle Simon Le Dily, directeur financier et RSE de La France Mutualiste.

Isabelle Le Bot, directrice générale de La France Mutualiste, conclue : « Nous sommes très fiers que La France Mutualiste ait été sollicitée pour participer à ce programme innovant de protection de l’environnement. C’est une reconnaissance de la pertinence de notre politique responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Grâce au fort engagement de nos équipes, nous sommes aujourd’hui identifiés comme un acteur légitime sur une opération de cette ampleur ».

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