Se constituer un patrimoine : 5 étapes clés
Se constituer un patrimoine est essentiel pour sécuriser son avenir financier. Qu’il s’agisse d’épargner, d’investir ou de diversifier ses actifs, cela nécessite une vraie réflexion. Découvrez les trois étapes clés pour bâtir un patrimoine solide et durable.

ÉTAPE 1 : Définir ses objectifs et son profil d'investisseur (objectifs, projet, appétence au risque?)
Diversifier ses placements selon son profil
Pour commencer il faut définir son profil investisseur ( appétences au risques, objectifs de rentabilité court, moyen, long terme) et il est essentiel de ne pas concentrer tout son capital sur un seul produit financier. La diversification permet de réduire les risques tout en maximisant les opportunités de rendement. Par exemple, associer des produits à faible risque comme les obligations à des placements plus dynamiques comme les actions.
Prendre en compte les frais liés à chaque placement
Avant de choisir un produit financier, assurez-vous de bien comprendre les frais associés (frais de gestion, d’entrée, de sortie, d’arbitrage). Ces frais peuvent fortement impacter le rendement net de votre investissement, surtout sur le long terme. Comparer les frais entre différents produits est une étape clé pour optimiser ses gains.
ÉTAPE 2 : Construire son projet
Se renseigner
Pour construire son projet et choisir les placements en conséquence, il faut pouvoir identifier et comprendre les solutions disponibles. Les documents descriptifs réglementaires (les conditions générales et particulières du contrat et ses annexes, pour les support financiers, consulter le documents des informations clés + prospectus du fonds) de chaque produit doivent être consultés pour en appréhender les caractéristique clés, comme les conditions d'investissement et les frais associés. Complétez cette information avec des ressources spécialisées, comme les journaux financiers, et vérifiez la régularité des offres auprès des organismes de régulation tels que l'Autorité des Marchés Financiers (AMF).
Prendre conscience des enjeux
Même si la quasi-totalité des opérations financières peut se réaliser sur Internet, il est difficile pour un particulier d’avoir une connaissance étendue sur des sujets aussi complexes que les obligations réglementaires ou les impacts fiscaux ou les tendances potentielles de tel ou tel marché et de les croiser toutes. Avec une information surabondante, difficile à décrypter, agir sur ses placements toujours à bon escient n'est pas chose aisée. D’autant plus que la psychologie entre en jeu : n’a-t-on pas envie d’acheter un titre qui vient d’accuser une forte hausse de son cours en espérant que celle-ci va continuer ? Un bon conseil vous protégera de mauvaises intuitions et de toutes les recouper.
Opter pour la bonne solution
Le mieux est de choisir un conseiller dont le métier est de délivrer des conseils adaptés. L'interlocuteur habituel de sa banque, sa mutuelle ou sa compagnie d’assurance joue parfaitement ce rôle. Dans tous les cas, il est à même de vous proposer :
- La répartition entre les différents produits
- L’adaptation de votre patrimoine en fonction de votre propre évolution et des opportunités des marchés financiers. La construction d’un patrimoine équilibré se fait progressivement.
ÉTAPE 3 : Adapter l'allocation de ses placements au cours du temps
Faire un bilan régulier
Vos choix ne sont pas figés. De nombreux facteurs doivent vous amener à faire un point régulier – idéalement tous les ans – sur vos placements.
Prendre en compte les changements personnels
Ma situation personnelle et familiale : mariage, achat de résidence principale, nouvel enfant, évolution de carrière, héritage... mais aussi éventuellement période de chômage, séparation, perte d’autonomie ou encore retraite prochaine.
Pour un contrat d’assurance vie, cela peut induire, par exemple, le changement de la clause bénéficiaire.
Suivre l’évolution économique et financière
La situation économique et financière : un accroissement significatif de l’inflation, un krach boursier ou une crise sociale, des changements fiscaux ou l’émergence d’opportunités comme le développement de nouvelles technologies...
Pour un contrat d’assurance vie, l’équilibre entre poche euros et unités de compte peut, par exemple, devoir être modifié à l’aube de l’évolution des taux d'intérêt. Une baisse des taux peut vous encourager à moins dépendre du fonds en euros.
S’adapter aux changements réglementaires
L'évolution de la réglementation : par exemple la loi du 22 mai 2019 dite loi PACTE (Plan D’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) permet le regroupement d'anciens dispositifs épargne retraite au sein du PER (Plan d’épargne retraite) qui est plus flexible que ses prédécesseurs.
Pour un contrat d'assurance vie monosupport, est-il pertinent de le transférer vers un contrat multisupport offrant davantage de diversification ?
ÉTAPE 4 : Suivre régulièrement la performance de son portefeuille
Il est important de ne pas laisser ses placements sans surveillance. Les marchés évoluent constamment, et les conditions économiques ou personnelles peuvent changer. Faire un bilan annuel (ou plus fréquemment en fonction de la volatilité des marchés) permet de s'assurer que son portefeuille ainsi que son type de profil investisseur reste aligné avec ses objectifs d'investissement.
Ajuster les placements en fonction des performances et des changements de stratégie (évolution des taux d’intérêt, réorientation vers des secteurs porteurs, etc.) garantit une gestion proactive de son patrimoine.
Utilisez des outils de suivi automatisés pour rester informé en temps réel de l’évolution de vos placements et depuis votre espace personnel, vous pouvez suivre votre contrat.
ÉTAPE 5 : Préparer sa succession : protéger et anticiper la transmission de son patrimoine
Constituer un patrimoine ne s’arrête pas à l’investissement ; il est également important d’organiser sa transmission pour protéger ses proches. Cela inclut la rédaction d’un testament, le choix des bénéficiaires de ses assurances vie, et la mise en place de solutions fiscales pour optimiser la transmission (dons, démembrement de propriété, assurance vie...). Une bonne planification successorale permet de réduire les droits de succession et d’éviter les conflits.