Quelle stratégie adopter pour votre épargne fin 2022 ?

Quand vous suivez les actualités financières sur une chaîne en continu, vous avez déjà un train de retard sur les marchés… car la finance est aujourd’hui régie par des algorithmes qui lancent chaque seconde des mouvements d’achat et de vente massifs.

Epargne : quelle stratégie adopter fin 2022 ?

Face à des marchés financiers toujours plus rapides, préférer une stratégie d’épargne à long terme

Warren Buffet, investisseur de renommée internationale, a pu dire : « Je veux pouvoir expliquer mes erreurs. C'est pourquoi je ne fais que des choses que je comprends. »

Alors, d’une certaine manière, il est intéressant d’être dans cet état d’esprit car tenter une approche tactique du marché semble risqué. C’est épuisant et souvent contreproductif comme l’explique l’étude publiée en 2019 par le gestionnaire d’actifs américain Morningstar selon qui « la question du choix du moment pour entrer ou sortir d’un fonds a été particulièrement pénalisante pour les investisseurs dans des fonds actions et obligations ».

Dans des périodes instables, les fonds en euros constituent une « boule anti-stress » des investisseurs

Les fonds en euros combinent immobilier, obligations, actions achetées et conservées par l’investisseur institutionnel… autant de placements adaptés à l’épargne de long terme. Ils évitent le stress et les aléas des arbitrages trop fréquents.

Autre caractéristique ils lissent la performance, si bien que sur le temps long, ils font figure de valeur défensive tout particulièrement face à la volatilité, surtout avec des versements réguliers. Par exemple, en 2022, les marchés obligataires sont en baisse ? Les fonds en euros permettent d’attendre une remontée des marchés sans pâtir des fluctuations journalières.

Les unités de compte (UC) présentent un attrait particulier en période de forte inflation

Investir une part en UC permettra pour certains contrats d’obtenir un bonus sur le rendement du fonds en euros, à condition d’accepter un risque de perte du capital.

Fonds en euros ou unités de compte, comment choisir ?

L’inflation en 2022, fruit de 15 années d’argent « gratuit », de la désorganisation des chaînes d’approvisionnement et de la hausse des matières premières

2008, crise financière dite des « subprimes ». 2011, celle de l’euro avec une Grèce qui a perdu le contrôle de sa dette. Suite à ces deux crises, les banques centrales ont conjointement baissé leurs taux directeurs jusqu’à des taux négatifs et injecté massivement des liquidités. Les banques pouvaient ainsi disposer d’argent gratuitement pour prêter aux entreprises et aux particuliers. Par ailleurs, la Banque centrale européenne (BCE) est intervenue sur les marchés en achetant des emprunts souverains et des obligations d’entreprises bien notées par agences de notation, allant jusqu’à occuper un tiers du marché obligataire. Conséquence : baisse des taux obligataires et montée du marché actions.

Cette politique a été renforcée au plus dur de l’épidémie de Covid si bien qu’en 2021, les marchés financiers et les capitaux en général sont sortis presque indemnes de cette nouvelle crise. S’en est suivi un redressement spectaculaire de l’économie par un effet de rattrapage. MAIS, ce redressement a entraîné une surchauffe de la production, du fret, de la logistique, de l’approvisionnement en matières premières… et la guerre en Ukraine a fini de consolider le mécanisme moteur de l’inflation. En cause, la pénurie de matières premières alimentaires et énergétiques.

Avec les négociations salariales de fin d’année, l’enclenchement d’une boucle inflationniste entre les salaires et les prix est à craindre. Les banques centrales ont réagi au 2e semestre 2022 avec de fortes remontées de taux pour tenter d’éteindre l’incendie : limiter la surchauffe et endiguer l’inflation.