La transition énergétique pour une croissance verte : comment ça marche ?

En soutenant des projets de transition énergétique, la finance durable contribue à décarboner nos modes de vie. Un levier utilisé par La France Mutualiste pour financer de nouveaux modèles de développement via des fonds d’investissement à impact.

Comprendre la transition énergétique pour la croissance verte 

Afin de conserver un climat vivable, la COP 21 a fixé un objectif clair : la neutralité carbone à l’horizon 2050. Pour y parvenir, le secteur de l’énergie, responsable des trois quarts des émissions de gaz à effet de serre doit se décarboner. C’est ce que l’on appelle la transition énergétique. Le site Novethic en donne une définition claire : « un processus global de transformation des systèmes de production et de consommation d’énergie vers des modèles plus durables, dans le cadre de la transition écologique. Elle vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter la dépendance aux combustibles fossiles, et favoriser les énergies décarbonées. La transition énergétique repose sur plusieurs axes : le développement des énergies renouvelables, la décarbonation des systèmes électriques, l’électrification des usages, la sobriété énergétique, et l’exploration de nouvelles sources d’énergie comme l’hydrogène vert et le biométhane. »  

 

Les enjeux de la transition énergétique

Accélération de l’électrification mondiale 

« À l’échelle mondiale, près de 80% des énergies consommées sont encore d’origine fossile, détaille Bernard Blez, ancien directeur R&D chez Engie et consultant sur les enjeux et technologies de la transition énergétique. L’Union européenne a fixé comme objectif de réduire les gaz à effet de serre de 55 % à l’horizon 2030, puis d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour cela, il faut développer les énergies renouvelables en complément du nucléaire. Car l’électrification s’accélère : data centers, intelligence artificielle, procédés industriels, véhicules électriques, etc. » 

L’Agence internationale de l’énergie prévoit d’ailleurs une augmentation de la production d’électricité de 25% d’ici 2030. La production mondiale décarbonée devant passer de 30 000 TWh à 70 000 TWh en 2050. En Europe, la Commission projette une hausse de la consommation de 60%.

 

Investissements nécessaires pour réussir la transition énergétique 

« La Commission estime à 584 milliards d’euros le montant des investissements nécessaires, notamment dans les infrastructures électriques, qu’il s’agisse des moyens de production, des réseaux de distribution ou du stockage », poursuit Bernard Blez.  Une analyse corroborée par Julian Lemaire, directeur adjoint du fonds F2E chez Sienna IM, spécialisé dans la transition énergétique : « pour les consommateurs, l’énergie n’a pas la même valeur à chaque instant. Il faut donc ajuster sa consommation et adapter ses habitudes. »  

Autant de gisements majeurs de décarbonation. C’est pourquoi les tonnes de CO2 évitées sont aujourd’hui un critère essentiel de sélection des entreprises. Nous finançons tous les acteurs inscrits dans la transition énergétique, et rien que ces acteurs. Peu à peu, les investissements non alignés avec l’agenda Net zéro de 2050 ne seront plus finançables. » À commencer par les projets liés à l’énergie fossile. La finance durable est un levier majeur pour réussir la transition énergétique.    

 

La finance durable, moteur de la transition énergétique

Le rôle des fonds durables 

Des financeurs aux citoyens, tous les acteurs peuvent et doivent se mobiliser pour faire émerger les solutions de la transition énergétique pour une croissance écologique. Et dans cette perspective, un triangle vertueux existe entre : 

  • Les acteurs financiers, qui financent,  
  • Les états, qui régulent, 
  • La société dans son ensemble, avec des citoyens engagés pour plus de sobriété énergétique.  

 

Les fonds durables en particulier ont un rôle spécifique à jouer puisqu’ils sont en situation d’orienter les investissements vers des solutions qui fonctionnent. Dans le cadre de la finance à impact en particulier, les fonds assurent un contrôle méticuleux de l’utilité sociétale et environnementale de leurs investissements.       

Engagements environnementaux et sociaux 

Tout le monde doit être plus responsable et agir pour améliorer le système énergétique. 

D’autant que le rythme de la transition n’est pas assez rapide à l’échelle européenne. La croissance des énergies renouvelables, notamment, n’est pas en ligne avec les objectifs. Dans cette optique, La France Mutualiste flèche 30% de ses investissements non cotés vers les infrastructures énergétiques :  

  • Réseaux d’adduction d’eau et de chauffage urbain,  
  • Usines produisant de l’énergie à partir de déchets, etc.   

 

Cette constance dans l’application de sa politique d’investissement fait de La France Mutualiste un investisseur institutionnel reconnu sur la place comme cohérent, tant sur le plan environnemental que social. Le modèle mutualiste porte en lui cette cohérence puisque les investissements sont réalisés au nom des adhérents, donc des citoyens. Être mutualiste, c’est ne pas avoir d’actionnaires, et donc agir dans l’intérêt collectif. 

 

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Innovations et technologies       

Optimisation des réseaux électriques 

« Il faut ajouter de l’intelligence dans les réseaux pour mieux piloter les charges, ce que permettent notamment les compteurs Linky, et mettre en cohérence la consommation et la production d’énergies renouvelables. Il sera bientôt plus pertinent de recharger son véhicule électrique dans l’après-midi, quand les panneaux photovoltaïques produisent à plein », selon Bernard Blez.  

Le développement des interconnexions entre réseaux est un autre enjeu majeur à financer. En Espagne, la capacité technique de transit de son électricité « verte » vers la France est limitée à 2 800 MW, alors qu’il faudrait 8000 MW selon la Commission européenne pour répondre aux besoins. Le corolaire est clair : « L’Espagne ne parvient pas toujours à exporter ses excédents de production, notamment d’électricité solaire, ce qui se ressent sur le marché avec des prix de l’électricité parfois proches de zéro voire négatifs », ajoute Bernard Blez. Dès 2027, une ligne à très haute tension devrait déjà porter la capacité à 5 000 MW. Car la France, par sa position centrale en Europe de l’Ouest, dispose d’un potentiel conséquent pour exporter l’électricité vers les autres pays. 

 

Solutions alternatives aux énergies fossiles 

D’autres moyens efficaces existent pour répondre aux besoins sans avoir recours à l’électricité :  

  • La géothermie,  
  • Le biométhane,  
  • La biomasse,  
  • La chaleur renouvelable, etc.   

 

Le fonds Pearl Infrastructure Capital finance ainsi une centrale de cogénération d’énergie à partir de biomasse. En 2022, 42 000 t.eq CO2 ont pu être évitées. La France Mutualiste investit dans ce fonds en tant qu’investisseur institutionnel, donc au nom de ses adhérents.  

Autre axe d’investissement, le stockage de l’énergie. Avec un enjeu de taille : permettre, en la stockant, de réinjecter l’électricité « verte » dans les réseaux lors des pics de consommation. Pour bénéficier d’une énergie décarbonée, disponible en quantité et à bon prix. Pour en savoir plus, vous pouvez vous reporter au rapport d’investissement durable 2023 de La France Mutualiste.

On le voit, la finance durable a de l'avenir

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LOUPE
Les enjeux en matière de transition énergétiques

La France Mutualiste les a faits siens par le biais de la finance durable. Un positionnement fort : « son fonds en euros est en ligne avec la définition que fait la réglementation SFDR* des actifs Article 8, précise Nicolas Flambeaux, expert du secteur épargne à la mutuelle. Cela signifie que les investisseurs de La France Mutualiste choisissent de placer l’argent en fonction de critères qui favorisent la protection de la nature et le bien-être de la population. En présentant son fonds en euros comme catégorisé article 8, La France Mutualiste prend l’engagement de maintenir un important niveau de sélectivité dans ses investissements et un suivi continu grâce à de nombreux indicateurs environnementaux et sociaux. » 

En 2023
80%
des nouveaux engagements de La France Mutualiste en Private Equity et en dette privée l’ont été dans des fonds durables (articles 8 et 9 du règlement européen SFDR).
Entre 2018 et 2025
500 millions d’euros
aura été allouée aux investissements en Private Equity.

La France Mutualiste, à la recherche de partenaires expérimentés qui connaissent parfaitement les secteurs d’activité visés, choisit avec soin les fonds d’investissement. En veillant à trouver le meilleur équilibre entre durabilité, risque et performance financière.  Aujourd’hui, la mutuelle agit au travers de : 

  • 41 fonds en Private Equity, c’est-à-dire des investissements dans le capital de sociétés non cotées,  
  • 12 fonds en infrastructures,  
  • 60 fonds en dette privée… 

 

Soit des centaines de sociétés spécialisées dans la transition énergétique : éolien, solaire, production d’hydrogène vert ou encore Smart City. Via le fonds Weinberg Capital Partners, la mutuelle soutient, par exemple, Orion Énergies, un spécialiste du photovoltaïque.  


*Sustainable Finance Disclosure Regulation ou règles de publication d'informations en matière de durabilité